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Deux initiatives majeures en éducation voient le jour

1,8 M$ pour favoriser la réussite des élèves en Estrie

Avec plusieurs partenaires, l'UdeS s'engage à favoriser la réussite scolaire du plus grand nombre d'élèves de l'Estrie. Deux initiatives majeures en éducation ont été lancées lundi, soit la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant ainsi que le Programme de soutien à la réussite de l'élève. Ces projets intégrateurs se mettent ainsi au service de la réussite des élèves et de la formation des enseignants.
Avec plusieurs partenaires, l'UdeS s'engage à favoriser la réussite scolaire du plus grand nombre d'élèves de l'Estrie. Deux initiatives majeures en éducation ont été lancées lundi, soit la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant ainsi que le Programme de soutien à la réussite de l'élève. Ces projets intégrateurs se mettent ainsi au service de la réussite des élèves et de la formation des enseignants.

23 octobre 2008

Isabelle Huard

Afin de favoriser la réussite scolaire du plus grand nombre d'élèves de l'Estrie, l'Université de Sherbrooke et ses partenaires ont annoncé deux initiatives majeures en éducation, issues d'une mobilisation sans précédent. Ainsi, la Faculté d'éducation lance officiellement les activités de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant et celles du Programme de soutien à la réussite de l'élève, grâce à un investissement total de plus de 1,8 M$.

Ces projets intégrateurs se mettent au service de la réussite des élèves et de la formation des enseignantes et enseignants. Le Programme de soutien à la réussite de l'élève voit le jour grâce à un financement de 1 M$ provenant de dons recueillis à La Fondation de l'UdeS. Quant à la chaire de recherche, elle est financée par les quatre commissions scolaires de l'Estrie, le projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie et l'Université de Sherbrooke, à hauteur de plus de 860 000 $ sur cinq ans.

Le recteur de l'UdeS, Bruno-Marie Béchard, souligne le caractère exceptionnel du partenariat qui lie l'Université aux quatre commissions scolaires de l'Estrie : «Fait unique au Québec, et pour la 2fois en Estrie, des commissions scolaires se mobilisent pour soutenir la recherche universitaire et le transfert des connaissances. Les familles de toute la région sont choyées de pouvoir compter sur des partenaires aussi visionnaires et précurseurs!»

«Aucune autre faculté d'éducation québécoise ne peut se féliciter d'avoir une nouvelle chaire de recherche financée par les milieux, renchérit la doyenne de la Faculté d'éducation, Céline Garant. Le fait que la chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture fasse partie d'un plus grand programme de soutien à la réussite scolaire est également novateur et gage de succès.»

La titulaire de la chaire de recherche est Marie-France Morin, du Département d'études en adaptation scolaire et sociale.

Concrètement, au cours des cinq prochaines années, des actions dans les écoles secondaires et primaires de chacune des quatre commissions scolaires de l'Estrie seront menées. Des projets d'intervention-formation visent 75 classes, soit au-delà de 2500 élèves, et accompagneront individuellement plus de 200 élèves à risque de décrochage. De plus, grâce à une clinique mobile, c'est plus de 60 familles qui seront rejointes aux quatre coins de l'Estrie.

La création de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture chez le jeune enfant s'inscrit dans une préoccupation majeure de prévention et de dépistage précoce pour favoriser la réussite scolaire des jeunes, commune à tous les membres de la Table estrienne de concertation interordres en éducation, aux quatre commissions scolaires de l'Estrie et à l'Université de Sherbrooke.

Selon Yolande Nantel, coprésidente de la Table estrienne de concertation interordres en éducation : «La création de cette chaire de recherche s'inscrit dans une préoccupation majeure qui est d'assurer la transmission des nouvelles connaissances au regard des pratiques pédagogiques en lecture et en écriture. Les enseignantes et enseignants pourront bénéficier des nouvelles stratégies élaborées par la chercheuse et ses collaborateurs. Ils pourront améliorer leurs interventions afin de donner aux jeunes de meilleures habiletés en lecture et en écriture et ainsi, faciliter leur réussite scolaire.»

Mieux soutenir les élèves

Camille Gendron, coordonnateur du projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie, le recteur Bruno-Marie Béchard, Marie-France Morin, titulaire de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, André Beauchesne, vice-doyen à la formation et responsable du Programme de soutien à la réussite de l'élève, Yolande Nantel, coprésidente de  la Table estrienne de concertation interordres en éducation, et Céline Garant, doyenne de la Faculté d'éducation.
Camille Gendron, coordonnateur du projet Partenaires pour la réussite éducative en Estrie, le recteur Bruno-Marie Béchard, Marie-France Morin, titulaire de la Chaire de recherche sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, André Beauchesne, vice-doyen à  la formation et responsable du Programme de soutien à la réussite de l'élève, Yolande Nantel, coprésidente de la Table estrienne de concertation interordres en éducation, et Céline Garant, doyenne de la Faculté d'éducation.
Photo : Michel Caron

Au cours des cinq prochaines années, le Programme de soutien à la réussite des élèves prévoit réaliser des projets d'intervention dans une centaine de classes du primaire et du secondaire et des actions individuelles d'accompagnement auprès d'environ 200 élèves à risque de décrochage. Le programme est sous la responsabilité d'André Beauchesne, vice-doyen à la formation de la Faculté d'éducation.

 Trois domaines seront privilégiés, soit la lecture et l'écriture, l'orientation et l'amélioration des conduites. Pour y arriver, l'École en chantier, la Clinique en éducation et la Chaire de recherche en lecture et en écriture chez le jeune enfant seront mises à contribution. Enseignants, professionnels, conseillers et directions d'établissement, tous travailleront de concert pour soutenir les élèves et les mener à la réussite scolaire.

En Estrie, le décrochage scolaire demeure un problème majeur. La région se classe 14e sur 17 régions du Québec avec un taux de 33 % en 2007. Et 62 % de ces décrocheurs sont des garçons. Depuis cinq ans, ce sont 5000 jeunes Estriens qui ont quitté l'école, sans diplôme ou qualification, c'est-à-dire 1000 jeunes par année en moyenne.